La genèse, la vérité et le M.E.R.C.I.
Récemment, on m’a demandé à plusieurs reprises quand mon blog était né. A cette question, j’ai été bien incapable de répondre. Le premier article posté ici date de mai 2013 mais il y a eu des virages depuis, et énormément de précédents. J’ai, de mémoire, toujours tenu des blogs dès mes 15 ans. A l’ère bénie des skyblogs, j’envoyais dans le vaste internet des textes débordant de maladresse assortis de quelques clichés naïfs. Moi qui parlais si peu, je trouvais dans l’écriture le matériel nécessaire à l’expression de mes détours et des nuances qui, je le pensais alors, n’appartenaient qu’à moi. Certains soirs, j’envoyais des bouteilles à la mer, un peu seule, entortillée dans un mutisme épuisant. Cela ne durait jamais longtemps. Les années ont passé, ont entraîné avec elles leur lot d’expériences, d’illusions et de déconvenues, d’amour et de chagrin. Il m’est arrivé de mettre l’écriture de côté pour mieux l’étreindre plus tard, finir par l’oublier dans un coin où l’on n’ose plus s’aventurer pour la retrouver, toujours quelque part. Et il y avait toujours, pour ces moments-là, un espace où déposer ces mots venus jusqu’au clavier poussés par une urgence indicible, venus là par nécessité. Ces mots-là, je vous l’accorde, auraient pu tout aussi bien dormir sur un bout de papier, mais le fait est que j’ai toujours brûlé d’envie de les partager. Peut-être pour qu’ils trouvent écho en quelqu’un d’autre et que je puisse être enfin assurée, le jour où cet écho me reviendrait, que je n’étais pas seule avec une tête embobinée comme l’était la mienne autrefois.
Depuis lors, si mes valeurs se sont affirmées, si mon coeur s’est affranchi de sa cotte de maille, si ma langue s’est (enfin) déliée, c’est parce que j’ai compris une des choses les plus importantes au monde : nous sommes un peu tous les mêmes. Comment se sentir seul au monde dès lors que l’on sait les peurs, les questionnements, les sentiments que l’on partage et qui nous animent ou nous consument tout au long d’une vie ? On cherche tous les mêmes réponses, quand bien même la notion d’équilibre nous appartient en propre, taillée dans nos histoires respectives, quelque part entre nos racines et le grand avenir.
Il m’a fallu du temps, beaucoup de temps, pour prendre la mesure de cet apprentissage. Et si, aujourd’hui, je suis submergée par vos messages bienveillants, touchants et pleins de sens, ce n’est pas un hasard. A la question « Quand est né ton blog ? », je peux répondre à présent : « Le plus bel âge » est né en août 2013, le jour où j’ai cessé d’essayer d’être ici ce que je n’étais pas, le jour où j’ai baptisé mes réflexions d’un nom qui sonnait un peu plus juste. Le jour où j’ai décidé de dire la vérité sans jamais plus me soucier de savoir ce que l’on pourrait en penser. Parce qu’aujourd’hui je sais que les questions qui me tiennent éveillées la nuit ne m’appartiennent pas, qu’on est tous embarqués sur la même mer dans nos coquilles de noix et que, par conséquent, j’ai la certitude que l’on gagne à se dire, à s’écouter, à se lire, à nous dire. Une petite coque au beau milieu d’un océan, c’est effrayant. Mais mille petites coques accrochées l’une à l’autre en caravane, ça vaut toutes les caravelles du monde. Et il faut bien ça pour se montrer fort face à la houle, pour s’étreindre sans se connaître et pour rire plus fort les matins de grand beau temps.
Alors merci d’être là, vous qui donnez du sens à tout ça.
octobre 10, 2014 @ 02:25
Et bien, voilà qui est bien doux à lire en cette nuit de questionnements… Merci, à toi, aussi.
octobre 11, 2014 @ 22:30
<3
octobre 10, 2014 @ 08:43
C’est beau, c’est étonnamment juste et c’est touchant. Tu sais comme personne mettre des mots sur les choses impalpables et ton blog ne ressemble à aucun autre tout en comptant la vie, les aspirations, les soucis, les envies et les questionnements que beaucoup partagent.
Alors merci d’écrire, de nous écrire et de ne laisser ces mots qui nous guérissent autant que toi sur des bouts de papiers abandonnés.
Bises
octobre 11, 2014 @ 22:22
Je pense que c’est un des plus beaux compliments qu’on puisse me faire <3 Alors on va continuer à écrire, à se lire et à vivre vivre vivre. Merci, encore une fois.
octobre 10, 2014 @ 09:32
Qu’est-ce que c’est beau ! Je suis toujours submergée par tes mots. Miss Blemish a raison, ton blog est vraiment unique. Te lire est un tel bonheur. Merci de partager avec nous et de nous embarquer dans le plus bel âge.
octobre 11, 2014 @ 22:24
Et moi, à mon tour, submergée par ta bienveillance !
octobre 10, 2014 @ 10:15
C’est beau, plein de sincérité ! Longue vie à « Le plus bel âge » ♥
Belle journée !
octobre 11, 2014 @ 22:24
Je maintiendrai la barre grâce à de jolis mots comme ça :)
octobre 10, 2014 @ 10:41
Une autre petite noix perdue au milieu d’une immense mer à qui tes mots font écho ❤️ Continue de nous écrire, nous continuerons à te lire et ensemble je crois aussi que nous sommes plus forts. Belle journée et grand fou rire du matin envoyé
octobre 11, 2014 @ 22:25
Oh oui, les fous rires, surtout les fous rires ! Merci <3
octobre 10, 2014 @ 10:51
Pour s’étreindre sans se connaitre, je crois que c’est exactement ça. Pour tes petites étoiles qui s’agitent devant mon bureau les matins gris, pour ton colis qui m’avait donné le sourire à travers les yeux brouillés, pour tes mots à chaque fois juste justes, merci !
octobre 11, 2014 @ 22:26
Qu’est-ce que je suis heureuse d’avoir pu « tomber » sur toi ce jour-là. Il n’y a pas de hasard, je crois :)
octobre 10, 2014 @ 12:19
Quel plaisir de te lire, en effet, ton blog est personnel et différent& ta plume est belle et douce.
Je me réjouie à chaque article posté de le lire et d’en profiter.
Merci pour ce partage!
octobre 11, 2014 @ 22:28
Mille mercis à toi :)
octobre 10, 2014 @ 13:54
Magnifique cet article, vraiment, il donne envie de bloguer nous aussi, félicitations <3
octobre 11, 2014 @ 22:28
Alors blogue blogue blogue ! C’est un vecteur si formidable.
octobre 10, 2014 @ 13:55
Ton blog est une délicieuse et rare pépite (au chocolat), une parenthèse où j’aime toujours me poser quelques minutes et lire tes si jolis mots !!!
Bises et longue vie à ton blog !
octobre 11, 2014 @ 22:30
Merci Zelda, et si en plus c’est au chocolat ! ;)
octobre 12, 2014 @ 12:43
Les larmes qui perlent me yeux.
Par les mots que qui ne sortent pas de ma bouche mais qui dansent au bout de tes doigts…
octobre 12, 2014 @ 17:04
… <3
octobre 12, 2014 @ 23:01
Premier commentaire, mais je ne pouvais pas m’abstenir de répondre, aujourd’hui. Pas à ce joli post optimiste à sa façon. Je ne suis pas sûre de penser, comme toi, que les mêmes peurs et les mêmes questions nous habitent tous. Ton bel article me touche pourtant et je veux bien croire à ta vision des choses pour quelques heures. Avec plaisir.
Bonne nuit
octobre 14, 2014 @ 17:32
Merci pour ce gentil mot Mia :)
octobre 13, 2014 @ 15:00
Je te suis depuis quelques temps et j’aime vraiment beaucoup comment ton blog est devenu, ton article est très touchant mais surtout très juste car je pense que nous avons pu te voir t’ouvrir à nous pour notre plus grand bonheur !
C’est pour moi une source d’inspiration dans le sens où je me censure encore énormément. C’est peut-être l’inconvénient d’avoir un blog créé il y a très longtemps, qui a aussi bien évidemment évolué, qui a été une source de plein de petits bonheurs mais aussi de critiques dures à encaisser, et dont j’ai du mal à identifier les lecteurs. Je croise tellement de gens dans la vie réelle qui le lisent que ça me fait peur. Les critiques, pas toujours justes, essuyées par le passé n’ont pas encore cicatrisé. J’aimerais pouvoir m’ouvrir comme toi tu le fais… Partager mes doutes et mes craintes. Etre vraiment moi. Mais je n’y arrive pas…
Ton blog est donc né en août 2013, et je ne peux que te dire: longue vie à ton blog !
octobre 14, 2014 @ 17:40
Je te comprends énormément quand tu dis te sentir « coincée » dans ton blog (et je suis triste d’entendre que tu aies pu recevoir des critiques malveillantes, j’ai peut-être la chance d’être épargnée par ça du fait du petit nombre de lecteurs ici). Avec mes blogs précédents, je me censurais au nom d’une pseudo ligne éditoriale que je m’imposais. Mais comment déterminer ces limites ? Faute de pouvoir m’exprimer sans barrières, je me désintéressais inévitablement de ces petits espaces. Depuis que j’ai décidé de faire un blog « vrai » (ça ne s’est pas fait en une nuit), je prends tellement plus de plaisir. Je repousse sans cesse les limites de « ce que je crois que je peux dire et de ce que je pense qu’il ne faut pas dire », c’est assez grisant. Tout ça m’a fait gagner en assurance, et je dois admettre que j’en apprends énormément sur moi.
Alors merci pour tes mots, et je te souhaite de trouver le moyen d’exprimer toute ta vérité si c’est ce que tu souhaites. On a tant à y gagner !
Belle soirée :)
octobre 22, 2014 @ 09:54
Frissons.
Tu as raison, nous nous encloîtrons dans un monde de bonnes mesures où il ne faut pas trop en dire, où il faut rester en surface de peur qu’une police invisible viennent nous voler notre bien le plus précieux. Mais, tout comme toi, j’ai pris conscience que de décider de taire ce que je voulais vraiment dire ne me faisait aucun bien et me desservait bien au contraire. J’ai compris que je voulais écrire ce que je voulais trouver dans les blogs : des coeurs ouverts, des mots posés nus sur la toile, shameless, des doigts qui osaient enfin parcourir avec frénaisie le clavier pour laisser libre court à leurs pensées sincères. La vérité.
Cette vérité que chacun vit au quotidien, ces monstres qui sont les mêmes pour tous, ces maux qui nous rafflent de la même façon. Ecrire, c’est partager. Et je ne veux pas partager uniquement des légèretés mais bien tout ce qui me touche profondément et le combat que je mène, les armes qui me protègent pour peut-être aider l’autre et que les autres m’aident. Pour partager des conseils et en recevoir. Pour puiser une force jusque là inconnue dans un monde si individualiste.
Merci pour ce bel article. Il me fait prendre conscience que l’on est jamais seul au monde. Lorsqu’on pleure, quelqu’un d’autre pleure, lorsque l’on rit, quelqu’un d’autre rit aussi. Et nous sommes tous reliés l’un à l’autre, nos coeurs soudés, nos âmes entremêlées.
novembre 13, 2014 @ 19:35
oh là là, oui….
bravo pour cette sincérité touchante !…
oui, chacun dans une petite coquille de noix… des idées qui empêchent de dormir…
jolie photo by the way ;-)